Multiculturalisme et cohésion sociale: potentiels et défis de la diversité
Vues: 3588
Does multiculturalism ‘work’? Does multiculturalism policy create social cohesion, or undermine it? Multiculturalism was introduced in Canada in the 1970s and widely adopted internationally, but more recently has been hotly debated, amid new concerns about social, cultural, and political impacts of immigration. Advocates praise multiculturalism for its emphasis on special recognition for cultural minorities as facilitating their social integration, while opponents charge that multiculturalism threatens social cohesion by encouraging social isolation.
Multiculturalism is thus rooted in a theory of human behaviour, and this book examines the empirical validity of some of its basic propositions, focusing on Canada as the country for which the most enthusiastic claims for multiculturalism have been made. The analysis draws on the massive national Ethnic Diversity Survey of over 41,000 Canadians in 2002, the most extensive survey yet conducted on this question.
The analysis provides a new and more nuanced understanding of the complex relation between multiculturalism and social cohesion, challenging uncritically optimistic or pessimistic views. Ethnic community ties facilitate some aspects of social integration, while discouraging others. For racial minorities, relations within and outside minority communities are greatly complicated by more frequent experiences of discrimination and inequality, slowing processes of social integration. Implications for multicultural policies emphasize that race relations present important challenges across Quebec and the rest of Canada, including for the new religious minorities, and that ethnic community development requires more explicit support for social integration.
Le multiculturalisme «fonctionne-t-il»? La politique de multiculturalisme crée-t-elle une cohésion sociale ou la mine-t-elle? Le multiculturalisme a été introduit au Canada dans les années 1970 et largement adopté à l'échelle internationale, mais plus récemment, il a fait l'objet de débats animés au milieu de nouvelles préoccupations concernant les impacts sociaux, culturels et politiques de l'immigration. Les défenseurs font l'éloge du multiculturalisme pour avoir mis l'accent sur la reconnaissance des minorités culturelles comme facilitant leur intégration sociale, tandis que les opposants soutiennent que le multiculturalisme menace la cohésion sociale en encourageant l'isolement social.
Le multiculturalisme est donc ancré dans une théorie du comportement humain. Le présent ouvrage examine la validité empirique de certaines de ses propositions fondamentales, en mettant l’accent sur le Canada en tant que pays pour lequel les revendications les plus enthousiastes en matière de multiculturalisme ont été formulées. L'analyse s'appuie sur le très important sondage national sur la diversité ethnique mené auprès de plus de 41 000 Canadiens en 2002, le sondage le plus complet jamais réalisé sur cette question.
L'analyse fournit une compréhension nouvelle et plus nuancée de la relation complexe entre le multiculturalisme et la cohésion sociale, défiant les points de vue optimistes ou pessimistes sans discernement. Les liens entre communautés ethniques facilitent certains aspects de l'intégration sociale tout en décourageant les autres. Pour les minorités raciales, les relations au sein et en dehors des minorités sont considérablement compliquées par des expériences plus fréquentes de discrimination et d'inégalité, qui ralentissent les processus d'intégration sociale. Les implications pour les politiques multiculturelles soulignent que les relations interraciales représentent des défis importants partout au Québec et dans l'ensemble du Canada, y compris pour les nouvelles minorités religieuses, et que le développement des communautés ethniques nécessite un soutien plus explicite à l'intégration sociale.
Document présenté en version originale anglaise