Article reproduit de LinkedIn
Par David Tsubouchi
Lorsque j’étais jeune, mon père me répétait tout le temps de me souvenir de mes racines. À seize ans, je n’y portais pas trop attention, mais aujourd’hui, oui.
À l’époque de ma jeunesse, ma famille n’était pas riche. Nous étions la famille type de Japonais canadiens qui s’était vue confisquer tous ses biens par le gouvernement canadien pendant la Deuxième Guerre mondiale. Pour gagner un peu d’argent, j’aurais fait n’importe quel travail dont je possédais quelques qualifications et j’aurais travaillé pour qui que ce soit que j’aurais réussi à convaincre de m’engager. Parmi les emplois que j’ai occupés, j’ai été plongeur, commis serveur, serveur, cuisinier de casse-croûte, conducteur de chariot élévateur, commis à la réception et à l’expédition de bois de charpente, opérateur de scie à refendre et ainsi de suite.
À cette époque, vous deviez supporter beaucoup d’idioties dans l’industrie des services, parce que si vous ne le faisiez pas, vous étiez renvoyé. Le client, aussi méprisable fût-il, avait toujours raison.
Lorsque mon père me disait de me souvenir de mes racines, il parlait de notre patrimoine japonais et de nos épreuves, mais aussi de ce que signifiait vivre en étant défavorisé.
Ce qu’il voulait dire est que nous nous devons de traiter les autres avec respect et courtoisie, sans tenir compte de ce qu’ils sont ou de ce qu’ils font pour vivre.
Le fait d’avoir grandi du mauvais côté de l’échelle fiscale et d’avoir un nom se terminant par une voyelle durant les années 1950 et 1960 m’a donné une perspective directe sur la signification des mots de mon père.
Beaucoup d’entre nous, bien qu’ils semblent destinés à échouer selon le contexte normal du monde où nous vivons, réussiront en faisant preuve de persévérance. Il importe que non seulement nous montrions respect et courtoisie, mais que nous agissions en tant que guides et que nous fassions connaître l’Histoire que nous n’avons pas vécue.
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• (en anglais seulement) Original article